Édouard Manet (1832-1883)

Botte d’asperges

1880

Huile sur toile

H. 44 ; L. 54 cm.

Cologne, Wallraf-Richartz Museum

 

En 1880, le collectionneur Charles Ephrussi acheta ce tableau à Manet. Sachant que le peintre avait des difficultés financières, il lui remit la somme de mille francs au lieu des huit cents demandés.

 

Touché, Manet lui envoya peu de temps après un petit tableau accompagné de cet élégant commentaire : « Il en manquait une à votre botte. »

 

 

Édouard Manet (1832-1883)

L’asperge

1880

Huile sur toile

H. 16,5 ; L. 21,5 cm

Paris, Musée d’Orsay

Don de Sam Salz, 1959

 

 

Charles Ephrussi est un critique et collectionneur d’art russe né le 24 décembre 1849 à Odessa (Russie) et mort le 30 septembre 1905 à Paris.

Il est issu d’une famille de banquiers juifs originaires d’Odessa en Russie. Il vient à Paris vers 1871 et fréquente les salons de Mme Émile Straus, Madeleine Lemaire et la princesse Mathilde.

Après avoir collectionné les estampes japonaises, il devient un grand amateur de peinture moderne, il fréquente les ateliers de Degas, Manet, Monet, Puvis de Chavannes et leur achète des toiles dont il orne les murs de son hôtel particulier du 11 avenue d’Iéna.

Il contribue à lancer Pierre-Auguste Renoir et apparaît probablement, coiffé d’un haut-de-forme noir, au fond de la célèbre toile du peintre, dont il fit l’acquisition, Le déjeuner des canotiers.

 

 

Ephrussi est également un bon connaisseur de peinture ancienne : il est notamment l’auteur d’un essai estimé sur Albrecht Dürer et ses dessins.

Il possède la Gazette des Beaux-Arts à laquelle collaborent Taine, Gustave Geffroy, Bourget, Laforgue, Berenson. Jules Laforgue lui sert de secrétaire pour son Albrecht Dürer et ses dessins puis devient, par son entremise, lecteur de l’impératrice Augusta.

Ami de Marcel Proust, il est douteux qu’il ait inspiré ce dernier, comme l’a affirmé Robert de Montesquiou, pour le personnage de Charles Swann dans À la recherche du temps perdu. Bien qu’esthète, ce célibataire n’était en effet ni bel homme, ni dandy.

 

(Wikipédia)