Saint-Jacques-de-Compostelle. Mi-juin, arc-en-ciel par-ci, cumulo-nimbus par-là.

 

 

José-Louis (couvre-chef pied-de-poule, suivez-moi-jeune-homme vert-de-gris, accroche-cœur m’as-tu-vu), arc-bouté mi-cuisse au-dedans d’eaux-vannes, crie-t-il : « Sauve-qui-peut ! »

 

Ci-devant, Michel-Ange, sourd-muet clopin-clopant, tire-au-flanc soixante-huitard laissé-pour-compte, contre-manifeste court-vêtu.

 

« À-Dieu-vat ! Quatre-cent-vingt-et-un ! », José-Louis hurla-t-il vis-à-vis Michel-Ange. « Apporte-moi pêle-mêle eau-de-vie tord-boyau, gin-fizz casse-patte, Mouton-Rothschild, Côtes-du-Rhône, pot-au-feu grand-mère, vol-au-vent Île-de-France, sot-l’y-laisse grand-veneur, pont-l’évêque extra-fin, quatre-quarts, paris-brest ! Tchin-tchin ! »

 

Au-delà snack-bar, sous-diacre rose-croix contre-attaque

blanc-bec demi-portion : méli-mélo d’arrête-bœuf, belle-de-jour, dame-d’onze-heures.

 

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Suivez-moi-jeune-homme (ruban de chapeau de femme), eaux-vannes (eau de vidange), paris-brest (pâtisserie), arrête-bœuf (racine), belle-de-jour (liseron), dame-d’onze-heures (fleur).

 

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Contrainte d’écriture

Chaque mot contient au minimum un trait d’union. En voici une belle suite, due à Georges Perec : « [...] devant le capitaine, qu’il saluait, le lieutenant, qu’il saluait, le maréchal-des-logis-chef-adjoint-faisant-fonction-d’adjudant-intérimaire, qu’il ne saluait plus, préférant changer de trottoir, [...] » (Quel petit vélo à guidon chromé tout au fond de la cour ?).

 

 

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