Échecs (le jeu d’)

 

« Bonsoir à tous et bienvenue sur le plateau de « Souriez, vous êtes filmés ! » Vous avez sûrement noté que ce nouveau siècle commence de manière aussi dingue que le précédent : guerres, accidents, coups d’états et fous furieux en tous genres. Il y en a d’autres, des fous, mais version soft, et c’est à eux que nous allons nous intéresser. Ce sont les joueurs d’échecs ! Et quelques-uns ont une case en moins, vous verrez ! — « Une case en moins, Fred, c’est vraiment nul ça ! »

Mais avant tout, je voudrais vous remercier pour les cassettes que vous nous envoyez : continuez, le « best of » — comme on dit — est pour bientôt, et notre adresse s’imprime ici, en diagonale, comme le trajet du fou !

Donc, le jeu d’échecs.

Ça se pratique encore de nos jours ?! Oui, le nombre des joueurs inscrits dans les clubs augmente chaque année. Et les programmes informatiques se vendent comme des petits pains. Même les échiquiers électroniques continuent de progresser : quelques machines bougent les pièces toutes seules, avec une sorte de bras articulé, comme celui de la navette spatiale... On enchaîne après ceci, regardez !

__________

 

« Il y en d’autres qui se cassent la tête — mais pas exactement comme les personnes que nous venons de voir : ce sont les joueurs d’échecs professionnels. Chez eux la fracture du crâne est chose courante : ils sont tellement rouges et concentrés qu’on s’attend à les voir exploser. Et ça arrive parfois : on dit de Napoléon qu’il n’a jamais perdu une partie d’échecs parce qu’il jetait rageusement l’échiquier par terre dès que la situation devenait critique. En face, l’adversaire ne pipait mot, bien sûr, redoutant l’impérial courroux...

Ce jeu est né au nord de l’Inde il y a 1500 ans. Ce n’est donc pas tellement vieux. Il s’appelait « Chaturanga » et se jouait à 4. On lançait un dé qui indiquait la pièce à bouger. Les 64 cases étaient déjà de rigueur. Quatre armées s’affrontaient. Il y avait des Rois et des Cavaliers, comme aujourd’hui, mais aussi des ministres, des chars, des éléphants et des fantassins.

Plus tard on supprima le dé, on réduisit les armées à 2 et le jeu partit à la conquête du monde : Perse et Japon d’abord, puis le Moyen-Orient, l’Europe, les Amériques etc.

« Vous connaissez l’histoire de Sissa et de ses grains de blé ? On en reparle après ça ! » [Cataclop, cataclop... ]

__________

 

« Sissa, selon la légende, était un sage oriental. Il fut convoqué un jour chez le Roi qui s’ennuyait ferme — comme tant de Rois, hem ! Ce dernier lui demanda donc d’inventer un jeu pour le distraire. Sissa retourna chez lui, traça quelques lignes sur le sol, réfléchit, puis se coucha. Il revint au Palais le lendemain avec son invention : le jeu d’échecs. Les premières parties plurent tellement au Roi que celui-ci lui dit au sage : « Ce jeu est merveilleux, Sissa. Comment puis-je te récompenser ? » — « Vous êtes bien aimable, Majesté, et vous savez que ma famille a faim. Oserais-je vous demander quelques grains de blé ? » Le Roi s’étonna d’une demande si modeste : « Quelques grains de blé ? Combien ? » Sissa expliqua : « Placez un grain de blé sur la première case de l’échiquier, deux sur la 2e, quatre sur la 3e, huit sur la 4e et ainsi de suite jusqu’à la fin : je voudrais juste le contenu de la dernière case ! »

Le roi fut surpris et amusé par cette requête, toute simple en apparence : il accepta. Ce n’est que plus tard qu’il comprit que la récompense de Sissa ne tenait pas dans un sac de blé : elle était plutôt de 18 quintillions de grains, soit l’équivalent d’un tas qui couvrirait toute la France sur un mètre de haut !

__________

 

« Belle histoire que celle de Sissa et de ses grains de blé. On ignore si ce dernier eut la tête tranchée pour s’être ainsi moqué du Roi, ou si, au contraire, on le félicita. Car l’image du doublement des grains sur chaque case illustre bien le jeu lui-même : l’arbre des parties possibles aux échecs explose très vite : pour commencer à jouer, vous avez le choix entre 20 coups différents, et pour votre adversaire c’est pareil : 20 réponses? Ça fait déjà 400 positions possibles avant de jouer le deuxième coup !... Bonjour la migraine si l’on veut calculer 3 ou 4 coups plus loin !

L’art du bon joueur consiste à choisir sa voie dans ce labyrinthe affreusement complexe : tellement complexe que personne, aujourd’hui, ni humain ni machine, ne connaît le meilleur premier coup d’une partie d’échecs — ou même le moins bon !

Le plus fort joueur actuel, celui qui a le plus de grains de blé — pardon ! — de points au classement international, c’est Garry Kasparov, qui trônait au Panthéon des échecs depuis 15 ans. « Trônait », car il vient de se faire battre par un Russe de 24 ans au nom de pâtisserie : Vladimir Kramnik. Ces deux-là n’ont plus de soucis de blé — pardon —, d’argent ! à se faire... On en reparle après ça...

__________

 

« La fortune accumulée par Kasparov est immense. Celle de Kramnik, l’élève devenu plus fort que son maître, ne fait que commencer — son titre de « champion du monde » récemment conquis, lui a quand même rapporté un bon million et 1/2 d’euros — je vous laisse calculer ça en monnaie du siècle passé.

Pourtant l’immense majorité des joueurs professionnels vit mal, écumant les tournois en tous genres et arrondissant ses fins de mois grâce aux cours particuliers.

L’un des meilleurs joueurs de tous les temps, d’ailleurs, l’Allemand Emmanuel Lasker, ami d’Einstein, s’interrogeait : « Comment se fait-il qu’un champion de boxe, qui passe quelques minutes sur un ring, gagne 100 fois plus que moi, alors que je dois m’escrimer des semaines durant pour enlever un tournoi ? De plus, disait-il, les journaux du monde entier reproduisent mes parties sans que j’en touche un centime ! »... C’est encore le cas aujourd’hui : pas de droits d’auteur sur les parties d’échecs !

Vous voulez mon avis les enfants ? Jouez, mais n’en faites pas votre métier ! Choisissez plutôt... la télé — hem !

__________

 

« Que ferions-nous sans les Anglais ? Question sport et jeux, ils ont tout inventé : le foot, le rugby, le golf, le tennis, le bridge, les mots-croisés... et la pendule d’échecs !

C’est à un certain Thomas Wilson que l’on doit en effet cet instrument double, qui permit d’abréger les parties interminables. En effet, avant cette invention, la question du temps de réflexion n’était pas réglementée. Il fallait juste « ne pas faire attendre l’adversaire trop longtemps »... Or, c’est bien connu, ce sont les mauvais joueurs qui font languir les autres. Ils cherchent des heures le coup imaginaire qui les sauvera... Et ils s’accrochent, ils s’accrochent...

Ce sont les Anglais aussi qui inventèrent la forme des pièces que l’on connaît actuellement, et plus exactement Howard Staunton, champion du monde auto-proclamé en 1846, formidable théoricien du jeu, mais caractère exécrable — on en reparlera.

Vous avez remarqué que le Roi, la Reine et le Fou n’ont pas forme humaine aux échecs, alors qu’on reconnaît la tour, par exemple ?

« Le pourquoi du comment après ceci ! »

__________

 

« Donc — demandions-nous avant toute la série de catastrophes que nous venons de voir — comment expliquer que les pièces d’échecs n’aient pas forme humaine ? Eh bien ce sont les Arabes qui en décidèrent ainsi — circulez ! Ils stylisèrent les pièces du jeu, qui leur étaient parvenues d’Inde via la Perse, car un texte de Mahomet interdisait expressément toute reproduction par l’image des êtres animés... Adieu donc visages et têtes couronnées du couple royal, adieu vizir et vive le heaume fendu du fou ! Ce fut pareil pour les fantassins qu’on transforma en pions anonymes au crâne rasé. La tour n’avait pas besoin d’être modifiée, puisqu’elle était inanimée et le cavalier fut tout simplement ramené au discret profil de son cheval — et hop !

Pourtant les Arabes firent énormément pour la popularité des échecs : ce sont eux qui écrivirent les premiers livres techniques sur le sujet et l’on sait, par exemple, que le calife Haroun-al-Rachid offrit un jeu d’échecs à Charlemagne. Haroun-al-Rachid aimait d’ailleurs tellement le jeu qu’il finançait de sa poche les plus grands champions de l’époque... Le premier sponsor du jeu, en quelque sorte, avant les calculateurs Truc et les logiciels Machin... !

__________

 

« Bien, reprenons le fil de la partie... de la partie d’échecs, bien entendu, c’est le thème aujourd’hui. Y a-t-il moyen de tricher à ce jeu ? Oui, bien sûr ! À l’aide d’une tasse de café par exemple — j’y reviendrai. Mais le plus simple, en fait, consiste à se faire aider d’un ordinateur. De très, très fortes machines peuvent être miniaturisées désormais, et les organisateurs de tournois doivent donc veiller à ce que les participants ne puissent s’en servir discrètement — ou alors communiquer avec l’extérieur, grâce au « G » par exemple.

Mais la tasse de café ? Voilà, écoutez bien : il y a une règle aux échecs qui dit que toute pièce touchée doit être jouée. Or il arrive qu’au moment où vous soulevez votre pièce, un cavalier par exemple, vous vous rendiez compte que le coup est mauvais. Le truc consiste alors à prolonger votre geste puis à remuer doucement la pièce dans la grande tasse de café qui se trouvait là, comme si c’était une petite cuiller ...

Si vous faites ça avec naturel, en restant concentré sur l’échiquier, votre adversaire n’y verra que du feu et vous autorisera de toute évidence à reprendre votre coup !

Mais n’essayez pas ce truc deux fois dans la même partie, hein !

__________

 

« Une machine peut-elle jouer aux échecs ? La question, aujourd’hui, paraît saugrenue, tellement les programmes sont forts : ils aplatissent littéralement 99,9 % des humains de la planète ! C’est si vrai que de nombreux champions professionnels refusent de jouer en public contre des logiciels, ou même qu’on inscrive la moindre machine dans les tournois qu’ils fréquentent : ces dernières risqueraient de rafler tous les prix et de ne leur laisser que des miettes !

Cette question des machines plus fortes que les hommes hante notre imagination depuis longtemps. Elle fit spectaculairement son entrée dans le monde des échecs vers le milieu du 18e siècle.

En 1769, en effet, une sorte de robot-marionnette fit son apparition à Bratislava, capitale actuelle de la Slovaquie. C’était une poupée de taille humaine, richement vêtue à la manière d’un sultan des 1001 nuits. Un splendide turban lui surmontait la tête. On baptisa aussitôt la créature du nom de « Turc ». Ce « Turc » était un automate, fabriqué par un ingénieur et baron autrichien, Van Kempelen, qui prétendait que son dispositif était invincible aux échecs.

Il avait raison, le bougre... la suite après ceci !

__________

 

« Le Turc battait tout le monde aux échecs. Il était assis derrière une armoire à roulette dont on ouvrait les portes avant la partie, comme au cirque — afin de montrer qu’il n’y avait pas de supercherie. Et les spectateurs, en effet, n’entrevoyaient que quelques tiges, tringles et roues dentées... À son tour de jouer, le Turc levait lentement le bras gauche, le descendait pour saisir une pièce, le remontait, dirigeait la pièce sur sa nouvelle case, puis ramenait le bras devant lui sur un coussin. Tous les 10 coups environ, Van Kempelen remontait la mécanique à l’aide d’une longue clef. On entendait distinctement le bruit des ressorts qui se tendaient. Le Turc ne parlait pas, mais inclinait 3 fois la tête de manière menaçante quand le Roi adverse était en échec...

Cette formidable attraction fit le tour des cours d’Europe : Paris, Londres, Amsterdam, Berlin, Moscou. On s’extasiait, on invitait le baron partout... et son Turc gagnait toujours. Les gens parlaient de sorcellerie...

On ne découvrit le subterfuge qu’un demi-siècle plus tard. Le baron était mort depuis longtemps mais sa machine, rachetée, avait continué à tourner.

L’explication ? Dans un instant...

__________

 

« Le secret du Turc ? Un très fort joueur, mais petit par la taille, était caché dans l’armoire, sous l’échiquier : il manipulait l’automate grâce à un jeu subtil de poulies et de miroirs. Enfermé dans le mécanisme pendant de longues heures, il éclairait à la bougie un petit échiquier de voyage sur lequel il reproduisait les coups qu’on jouait au-dessus de lui. Lors du rituel de présentation, au début — ouverture successive des portes pour les spectateurs, examen des vêtements de la poupée — le champion se glissait en silence d’un compartiment du meuble à l’autre.

On raconte que la supercherie fut dévoilée dans une auberge le jour où l’un des démonstrateurs parla, complètement saoul, après une partie interminable. Une autre histoire veut que ce soit un spectateur soupçonneux qui cria « Au feu ! » en pleine exhibition. La foule, paniquée, se mit à vider les lieux, mais pas assez vite pour ignorer qu’un personnage en chair et en os venait de s’extraire de l’automate !

Le paradoxe veut que le Turc brûla finalement pour de vrai, dans un musée américain de Philadelphie, en 1854. À part les souris qui l’avaient adopté, il était vide et inutile désormais...

__________

 

« Le Turc », fut donc manipulé pendant plus de 60 ans par des joueurs de très haut niveau. Il n’en reste pas moins que les machines, les vraies, ont désormais gagné la partie. Même l’immense Kasparov a mordu la poussière en mai 1997 dans un match en 6 parties contre « Deeper Blue », une machine d’IBM aussi grosse et sexy qu’un congélateur. On disait des échecs que c’était le « Jeu des Rois » et le roi des jeux : il passera bientôt à la guillotine, lui aussi...

C’est du côté de la mémoire et de la vitesse qu’il « n’y a pas course » comme on dit : on stocke dans une puce les 8 ou 900.000 parties les plus importantes d’un point de vue théorique et roulez jeunesse ! La machine compare sans cesse les coups qu’on lui joue avec ce qui s’est déjà joué dans le passé. Toutes les fins théoriques sont aussi en mémoire, du genre « Roi, Cavalier et deux pions » contre « Roi, Fou et deux pions ». Dès que le programme reconnaît une de ces finales, c’est fini — il est sur des rails, il gagne ! Et en milieu de partie, quand il est en territoire inconnu, l’ordinateur analyse près de 10 millions de positions à chaque seconde...

Allez, tant qu’on n’aura pas remplacé les sympathiques présentateurs de télé — hem ! — par des robots, moi, je reste zen !

__________

 

« Il n’y a pas que les parties d’échecs, il y a aussi les problèmes. Au début l’on se contentait de retranscrire une combinaison remarquable survenue au cours d’une partie afin d’en faire partager la beauté. Bien vite cependant les compositeurs — comme on les appelle — comprirent qu’ils pouvaient se couper complètement des parties réelles. Tout en respectant les règles du jeu, ils imaginèrent alors des configurations de pièces inédites et des mécanismes de plus en plus ingénieux — à base de sacrifices, de mouvements imprévus ou de coups faibles en apparence. Ces problèmes furent proposés aux passionnés d’échecs dans des livres d’abord, puis dans les colonnes des journaux. La tradition s’est perpétuée jusqu’à aujourd’hui, beaucoup de magazines et de quotidiens ont une rubrique « échecs ». On demande de résoudre des mats en deux, trois ou plusieurs coups : les solutions les plus belles et inattendues sont parfois aussi élégantes et précises qu’un mouvement d’horlogerie. Sam Loyd, un compositeur américain, y ajoutait au début du siècle, un humour subtil...

Bon, voici quelques combinaisons intéressantes... et quelques mouvements surprenants : attention, la catastrophe n’est jamais loin ! Accrochez-vous !

__________

 

« Le vocabulaire des échecs est riche en mots et expressions venus du monde entier. On connaît ainsi la prise « en passant », mot français, le « fianchetto » et le « gambit », mots italiens, le « zugzwang », le « zeitnot » et autres « blitz », mots allemands...

Mais ce qui rencontre partout un succès immense, ce sont les parties simultanées : un grand maître joue simultanément plusieurs parties contre plusieurs adversaires. Le Belge Georges Koltanowsky est même titulaire d’un record incroyable : en 1937, à Édimbourg, à l’âge de 34 ans, il affronta 34 adversaires, mais sans voir aucun échiquier ! À l’aveugle, comme on dit ! Il se tenait dans une pièce à part et gardait en mémoire toutes les positions sur tous les échiquiers ! On lui annonçait : « Table numéro 18 : votre adversaire joue sa Dame en b6 », lui regardait le plafond, réfléchissait, puis donnait sa réponse ! L’assistant courrait alors dans la salle exécuter le coup sur l’échiquier voulu, puis revenait auprès du champion avec un autre message ! Koltanowsky ne perdit pas une seule partie !

Mais cet exercice est trop fatigant et dangereux pour le joueur : sa santé mentale en est affectée à la longue...

« Voici d’autres grains de folie, taïaut ! »

__________

 

« Le jeu d’échecs à haute dose rend-il vraiment fou ? Plusieurs grands maîtres finirent zinzins en tout cas. Paul Morphy, le champion des États-Unis, cessa de jouer à 20 ans, en 1857, après avoir battu tous les plus grands joueurs d’Europe. Il sombra dans la dépression, refusant toute nourriture, sauf celle préparée par sa mère. Dans sa chambre, il collectionnait les chaussures pour femme, qu’il plaçait en demi-cercle pour leur parler. Il mourut à 47 ans, ayant perdu la raison.

Steinitz, le premier champion du monde officiel, frappait souvent ses adversaires. À la fin de sa vie il disait pouvoir bouger les pièces par la pensée. Il affirmait aussi qu’il jouait régulièrement par téléphone avec Dieu, lui offrant même l’avantage d’un pion... On le retrouvait souvent pieds nus dans un terrain vague, où il se « rechargeait », disait-il !

Rubinstein, trois fois champion de Russie, jouait un coup, allait se recroqueviller dans un coin et riait tout seul, le visage contre le mur. Toute sa vie il affirma que des mouches lui tournaient au-dessus de la tête, l’empêchant de se concentrer.

Karpov et Kortchnoï, il y a 20 ans, s’affrontèrent à coups d’hypnotiseurs, de yogi, de lunettes réfléchissantes et de yaourts à la myrtilles... Yaourts frappés, bien sûr !

__________

 

« Voilà, c’est avec cette dernière série de films que nous terminerons ce programme. Je vous encourage fortement à jouer aux échecs — c’est quand même nettement moins dangereux que ce que nous venons de voir ! Et puis quel plaisir de battre son adversaire, de le réduire à néant, de le piétiner, de l’humilier à mort AH AH AH ! — Pardon, je dérape, là...

N’oubliez pas de filmer tout ce qui bouge et de nous envoyer vos cassettes à l’adresse habituelle : « Souriez, vous êtes filmés ! », BP 6, Schaerbeek 6.

Et nous nous quittons avec une inscription. Celle qui se trouve sur la tombe du grand poète persan Omar Kayyam :

« Nous sommes les pions de la mystérieuse partie d’échecs jouée par Dieu. Il nous déplace, nous arrête, nous pousse encore, puis nous lance un à un dans la boîte du Néant... » 

Comme c’est beau ! À la fois prochaine

 

__________

Pour revenir à la page d’accueil du site, cliquer ici.