Autour de la Lune
 
 

CHAPITRE XVI

L’hémisphère méridional
 
 
(...)

    Ainsi donc, pour procéder par comparaison, la chaîne de l’Himalaya compte trois pics supérieurs aux pics lunaires : le mont Everest, haut de huit mille huit cent trente-sept mètres, le Kunchinjuga, haut de huit mille cinq cent quatre-vingt-huit mètres, et le Dwalagiri, haut de huit mille cent quatre-vingt-sept mètres. Les monts Doerfel et Leibnitz de la Lune ont une altitude égale à celle du Jewahir de la même chaîne, soit sept mille six cent trois mètres. Newton, Casatus, Curtius, Short, Tycho, Clavius, Blancanus, Endymion, les sommets principaux du Caucase et des Apennins, sont supérieurs au mont Blanc, qui mesure quatre mille huit cent dix mètres. Sont égaux au mont Blanc : Moret, Théophyle, Catharnia ; au mont Rose, soit quatre mille six cent trente-six mètres : Piccolomini, Werner, Harpalus ; au mont Cervin, haut de quatre mille cinq cent vingt-deux mètres : Macrobe, Eratosthène, Albateque, Delambre ; au pic de Ténériffe, élevé de trois mille sept cent dix mètres : Bacon, Cysatus, Phitolaus et les pics des Alpes ; au mont Perdu des Pyrénées, soit trois mille trois cent cinquante et un mètres : Roemer et Boguslawski ; à l’Etna, haut de trois mille deux cent trente-sept mètres : Hercule, Atlas, Furnerius.

 

    Tels sont les points de comparaison qui permettent d’apprécier la hauteur des montagnes lunaires. Or, précisément, la trajectoire suivie par le projectile l’entraînait vers cette région montagneuse de l’hémisphère sud, là où s’élèvent les plus beaux échantillons de l’orographie lunaire.

(...)