T R U T H    I S    A    C I R C U L A R    C O N C E P T

R                                                       R

U                                                       U

T                                                       T

H                                                       H

 

I                                                       I

S                                                       S

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R                                                       R

C                                                       C

U                                                       U

L                                                       L

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R                                                       R

 

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C                                                       C

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P                                                       P

T p e c n o c    r a l u c r i c    a    s i    h t u r T

 

 

 

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[19 septembre 2006] :

 

Acheté « vito hannibal acconci studio » (catalogue de l’expo du même nom qui s’est tenue en 2004/2005 au Macba de Barcelone), où l’on trouve des travaux magnifiques à la machine à écrire datant de la fin des années soixante :

 

I am going from one side to the other

am

going

from

one

side

to

the

other

 

Ceci (subtilissime) me fait marrer :

 

.

I have made my point

I make it again

It

Now you get the point.

 

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[15 septembre 2006] :

 

Offert à Elisa B., à l’occasion de sa pendaison de crémaillère, un livre expliquant comment « gagner de la place » dans les « tous petits espaces ». Résultat immédiat, le volume de son appartement a diminué !

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[9 septembre 2006] :

 

Reçu d’Alexandre W. pour mon anniversaire (à venir), ce beau sonnet signé J’ai rare intervalle :

 

El Cinquantacinqueado

(Le 55 ado)

 

Fuyons les ténébreux, — les beaufs, — les enfoirés,
La foule des raseurs aux pensées abolies :
Ta bonne étoile est forte, — et ton art inspiré
Crée l'autoréférence jusqu'à la folie.

Dans la nuit des expos tu nous as cornaqués,
À nous le Sol LeWitt ! et la Calle Sophie !,
Flavin qui bluffait tant nos yeux estomaqués,
La Lumière où la Prune à Turrell se confie.

Suis-je ici ou là-bas ?... Enflammé ou za zen ?
Ma langue est vive encor du vin, des raviolis ;
Nous rêvions sur la nappe offerte au Napoli...

Et cinques fois vainqueur tu traversas l'onzaine :
Pétulant tour à tour sur ta lyre, Éric
La Science et la Raison, avec humour, — c'est chic !

_________

[6 septembre 2006] :

 

Envoyé à la liste Oulipo :

 

Tiers exclu :

 

« Cette phrase contient plus de quarante-cinq lettres »

  FAUX

 

« Cette phrase contient moins de quarante-cinq lettres »

  ENCORE FAUX

 

« Cette phrase contient quarante-cinq lettres »

  TOUJOURS FAUX !

_________

[5 septembre 2006] :

 

Envoyé à la liste Oulipo :

 

13847/1111

 

Effectuez la division et prenez n'importe quel chiffre du résultat :

sa "longueur-en-français" est notée par son voisin de droite...

 

à+1

É.

 

Le résultat de la division donne bien : 12,463546354635...

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[4 septembre 2006] :

 

Envoyé à la liste Oulipo :

 

Cent fois sur le palindrome...

 

Être l'atelier.

A priori, mélanger...

Régna le miroir,

pareil et alerte ?

 

à+à

É.

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[1er septembre 2006] :

 

La pierre tombale de la famille « Tombes » (en anglais), aux lettres gravées :

 

 

... et celle des « Kaput » :

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[20 août 2006] :

 

Encore un peu d’art palindrome (cf. ici au 24 mai) :

 

 

 

Ecke Bonk, Aide-moi ô media, 1998

 

 

Ura Aru, the backside exists, vidéo couleur, 28 min., 1985, Gary Hill

 

 

 

Guy Debord, In Girum imus nocte et consumimur igni, long-métrage N/B, 1977, 95 min.

 

 

Gerald Minkoff, Amen ici Cinéma, 1998

 

 

Gérald Minkoff, À Sumatra l’art s’amusa

 

 

Gérald Minkoff, Servile, tu te livres

 

 

Gérald Minkoff, Tir, cet écrit [350 palindromes publiés en 1977 aux Presses du Réel]

 

 

François Morellet, Un art né ici entra nu (tiré de Comment taire mes commentaires)

 

François Morellet a créé un nouveau palindrome lors de l’installation de ses œuvres

pour l’exposition Continuum au Musée Malraux, Le Havre, le 31 mai 2006 :
« Un port osa : Le Havre, mer, va, hélas ô trop nu »

 

 

Michael Snow, 432101234, 1969

 

 

Michael Snow, VUEEUV, 1998

 

 

André Thomkins, Sure Brecht noil - limn millionth cerberus

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[15 août 2006] :

 

Epiménide et Charlie Brown :

 

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[9 août 2006] :

 

Ce dessin d’Emmanuel Tête me plaît bien...

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[9 juillet 2006] :

 

Scié par les idées de Mark Tansey -- voici son End of Painting :

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[25 juin 2006] :

 

Bien aimé cette nouvelle d’Alphonse Allais, trouvée  :

 

UN MOYEN COMME UN AUTRE
 
- Il y avait une fois un oncle et un neveu. 
- Lequel qu’était l’oncle ? 
- Comment, lequel ? C’était le plus gros, parbleu ! 
- C’est donc gros, les oncles ?  
- Souvent. 
- Pourtant, mon oncle Henri n’est pas gros. 
- Ton oncle Henri n’est pas gros parce qu’il est artiste.
- C’est donc pas gros, les artistes ?
- Tu m’embêtes... Si tu m’interromps tout le temps, je ne pourrai pas continuer mon histoire.
- Je ne vais plus t’interrompre, va.
- Il y avait une fois un oncle et un neveu. L’oncle était très riche, très riche...
- Combien qu’il avait d’argent ?
- Dix-sept cents milliards de rente, et puis des maisons, des voitures, des campagnes...
- Et des chevaux ?
- Parbleu ! puisqu’il avait des voitures.
- Des bateaux ? Est-ce qu’il avait des bateaux ?
- Oui, quatorze.
- A vapeur ?
- Il y en avait trois à vapeur, les autres étaient à voiles.
- Et son neveu, est-ce qu’il allait sur les bateaux ?
- Fiche-moi la paix ! Tu m’empêches de te raconter l’histoire.
- Raconte-la, va, je ne vais plus t’empêcher.
- Le neveu, lui, n’avait pas le sou, et ça l’embêtait énormément... 
- Pourquoi que son oncle lui en donnait pas ?
- Parce que son oncle était un vieil avare qui aimait garder tout son argent pour lui. Seulement, comme le neveu était le seul héritier du bonhomme...
- Qu’est-ce que c’est héritier ?
- Ce sont les gens qui vous prennent votre argent, vos meubles, tout ce que vous avez, quand vous êtes mort...
- Alors, pourquoi qu’il ne tuait pas son oncle, le neveu ?
- Eh bien ! tu es joli, toi ! Il ne tuait pas son oncle parce qu’il ne faut pas tuer son oncle, dans aucune circonstance, même pour en hériter.
- Pourquoi qu’il ne faut pas tuer son oncle ?
- À cause des gendarmes.
- Mais si les gendarmes le savent pas ?
- Les gendarmes le savent toujours, le concierge va les prévenir. Et puis, du reste, tu vas voir que le neveu a été plus malin que ça. Il avait remarqué que son oncle, après chaque repas, était rouge...
- Peut-être qu’il était saoul.
- Non, c’était son tempérament comme ça. Il était apoplectique... 
- Qu’est-ce que c’est aplopecpite ?
- Apoplectique... Ce sont des gens qui ont le sang à la tête et qui peuvent mourir d’une forte émotion...
- Moi, je suis-t-y apoplectique ?
- Non, et tu ne le seras jamais. Tu n’as pas une nature à ça. Alors le neveu avait remarqué que surtout les grandes rigolades rendaient son oncle malade, et même une fois il avait failli mourir à la suite d’un éclat de rire trop prolongé.
- Ça fait donc mourir, de rire ?
- Oui, quand on est apoplectique... Un beau jour, voilà le neveu qui arrive chez son oncle, juste au moment où il sortait de table. Jamais il n’avait si bien dîné. Il était rouge comme un coq et soufflait comme un phoque...
- Comme les phoques du Jardin d’Acclimatation ?
- Ce ne sont pas des phoques, d’abord, ce sont des otaries. Le neveu se dit : " Voilà le bon moment ", et il se met à raconter une histoire drôle, drôle...
- Raconte-la-moi, dis ?
- Attends un instant, je vais te la dire à la fin... L’oncle écoutait l’histoire, et il riait à se tordre, si bien qu’il était mort de rire avant que l’histoire fût complètement terminée.
- Quelle histoire donc qu’il lui a racontée ?
- Attends une minute... Alors, quand l’oncle a été mort, on l’a enterré, et le neveu a hérité.
- Il a pris aussi les bateaux ?
- Il a tout pris, puisqu’il était son seul héritier.
- Mais quelle histoire qu’il lui avait racontée, à son oncle ?
- Eh bien ! celle que je viens de te raconter.
- Laquelle ?
- Celle de l’oncle et du neveu.
- Fumiste, va !
- Et toi, donc !

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[22 juin 2006] :

 

Compilé plein de tee-shirts aux textes un rien vulgaires à partir de quelques sites dont funpic.hu et tshirthell.com ; celui-ci est pratiquement le seul autoréférent :

 

Le temps de lire ceci - vous l’avez lu

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[18 juin 2006] :

 

Beaucoup aimé la couverture du livre de Thierry Fontaine, publié chez Jean-Michel Place, ainsi que la 2e photo, abymée :

 

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[17 juin 2006] :

 

Lu dans le Libé de ce jour cet extrait du « Journal » de David Sedaris :

 

Espions, ketchup et fillettes crucifiées

 

LUNDI

 

Inoubliable

 

Dans un café hier après-midi, j’ai essayé de raconter à Chloé, une amie de Hugh, une autopsie dont j’avais été le témoin. C’était assez difficile à raconter en français, mais je ne m’en suis pas trop mal tiré sauf à la fin. « Somme toute c’était vraiment... vraiment... » Et j’ai alors réalisé que j’avais oublié le mot pour unforgettable : inoubliable.

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[14 juin 2006] :

 

Reçu de Paco Bernabe ce beau tableau dans le tableau ; il s’agit d’une œuvre de Caspar Johannes Morel, intitulée « Makelaar Albertus Horstman (1789-1840) en zijn gezin », laquelle se trouve au Musée historique d’Amsterdam. Merci Paco !

 

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[11 juin 2006] :

 

Trouvé (et compilés ici) :

 

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[10 juin 2006] :

 

Toujours dans Bardadrac (cf. tout en bas de la page, au 1er juin), cette citation de Valéry (p. 128) :

 

« La puissance des vers tient à une harmonie indéfinissable entre ce qu’ils disent et ce qu’ils sont. "Indéfinissable" entre dans la définition. Cette harmonie ne doit pas être définissable. Quand elle l’est, c’est l’harmonie imitative et ce n’est pas bien. L’impossibilité de définir cette relation, combinée avec l’impossibilité de la nier, constitue l’essence des vers. Le poème, cette hésitation prolongée entre le son et le sens. »

 

Ce conseil aussi (p. 140) : « N’oubliez pas d’oublier La Flèche » :

 

(...) La Flèche était un journal « de gauche mais intelligent », comme allait être, après la guerre, le Combat d’Albert Camus, et comme est encore, mais ailleurs, le New Yorker. Son slogan commercial était : « N’oubliez pas d’oublier La Flèche ». Il s’agissait, bien sûr, de le laisser traîner, par exemple dans le train ou dans le métro, après achat ou lecture. Je me demande encore si cette pratique augmentait ou diminuait le tirage (...)

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[7 juin 2006] :

 

Bien aimé « Un léger déplacement dans l’ordre des choses » de Claude Courtecuisse (paru chez Quo Vadis) – lequel aurait pu intituler son livre de photos : « Un léger déplacement dans l’ordre choses des », non ?

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[4 juin 2006] :

 

Trouvé dans le courrier des lecteurs de The Economist du 26 mai, cette autoréférence magnifique (et subtile) :

 

   SIR – Please do not ever mention George Bush. And Winston Churchill

   in the same sentence again, even if you must break all the rules of

   grammar to do so.

 

   Steve Pettit

 

   California

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[3 juin 2006] :

 

Quelques B.D. expliquant l’art de créer des B.D. :

 

 

 

 

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[1er juin 2006] :

 

Commencé « Bardadrac » de Gérard Genette (au Seuil) et trouvé ceci à l’entrée « autoréférence » :

 

On connaît peut-être « Dernier panneau avant l’autoroute », extrapolé de l’antique « Dernière station-service avant l’autoroute » qu’on pouvait voir à l’époque où les autoroutes ne comportaient pas (ou guère) de tels équipements ; je crois avoir vu ailleurs « panneau à vendre », mais il me semble que « panneau » n’a pas exactement le même sens dans les deux cas : le premier est fonctionnel, le second simplement matériel, en attente de fonction, et ne pose donc pas le même problème logique. Dans le même ordre d’idées peut-être (mais la relation précise m’échappe), Rosanette, à Fontainebleau, qu’elle visite pour la première fois, dit : « Ça rappelle des souvenirs ! », évidemment sans savoir lesquels, et Louise, contemplant un déversoir sur la seine à Nogent, hasarde : « C’est comme le Niagara ! », où elle n’est jamais allée. Si je ne l’invente pas, et même si je l’invente, Bouvard et Pécuchet trouvaient « ressemblants » des portraits dont ils ne connaissaient pas les modèles. « Ressemblant à qui ? », demandait Valéry à un admirateur du Descartes de Frans Hals : « C’est le seul portrait qu’on ait de lui ! » Dommage que ce ne soit pas vrai : il en existe au moins un autre, par Weenix, sans compter les anonymes et les apocryphes : d’ailleurs, le Descartes de Hals et celui de Weenix ne se ressemblent pas entre eux, ce qui écarte tout soupçon de copie. On ne sait donc pas lequel, ni même si l’un d’eux, est « ressemblant ». Et pourquoi Descartes devrait-il ressembler à lui-même ?

 

René Descartes after Frans Hals 

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